Figures de style
accumulation/énumération
L'accumulation est une énumération de termes de même nature ou de même fonction. « Et là se fait entendre un perpétuel piétinement, caquètement, mugissement, beuglement, bêlement, meuglement, grondement, rognonnement, mâchonnement, broutement des moutons et des porcs et des vaches à la démarche pesante. »
(James Joyce, Ulysse)
(James Joyce, Ulysse)
acrostiche
L'acrostiche est une pièce de vers composée de telle sorte que les premières lettres de chaque vers mises bout à bout forment un mot, un nom ou une expression, que l'on peut lire verticalement. « Lettres ! Envoie aussi des lettres, ma chérie
On aime en recevoir dans notre artillerie
Une par jour au moins, une au moins, je t'en prie…
L'heure est venue, Adieu ! l'heure de ton départ
On va rentrer, il est neuf heures moins le quart
Une… deux… trois… Adieux Nîmes, dans le Gard. »
(Guillaume Apollinaire, « Adieu », Poèmes à Lou)
On aime en recevoir dans notre artillerie
Une par jour au moins, une au moins, je t'en prie…
L'heure est venue, Adieu ! l'heure de ton départ
On va rentrer, il est neuf heures moins le quart
Une… deux… trois… Adieux Nîmes, dans le Gard. »
(Guillaume Apollinaire, « Adieu », Poèmes à Lou)
allégorie
L'allégorie utilise sur plusieurs vers un symbole, une personnification, une image pour définir une notion abstraite. « Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma douleur, donne-moi la main ; viens par ici […] »
(Charles Baudelaire, « Recueillement », les Fleurs du mal)
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma douleur, donne-moi la main ; viens par ici […] »
(Charles Baudelaire, « Recueillement », les Fleurs du mal)
allitération
L'allitération est la répétition de consonnes qui crée un effet sonore évocateur. « Qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes. »
(Jean Racine, Andromaque)
(Jean Racine, Andromaque)
allographe
L'allographe est la transcription phonétique d'un mot par d'autres mots. Robert Desnos appelle cela le « langage cuit ». « Seaux d'eau mégots morts » [= Sodome et Gomorrhe]
(Jacques Prévert, « Sceaux d’hommes égaux morts », la Pluie et le Beau Temps)
(Jacques Prévert, « Sceaux d’hommes égaux morts », la Pluie et le Beau Temps)
anacoluthe
L'anacoluthe se caractérise par une rupture de construction syntaxique à l'intérieur d'une phrase. « Le nez de Cléopâtre, s'il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé. »
(Blaise Pascal, Pensées)
(Blaise Pascal, Pensées)
anadiplose
L'anadiplose est la répétition, en début de vers ou de phrase, du dernier mot du vers ou de la phrase précédente. « L'absence, c'est Dieu. Dieu, c'est la solitude des hommes. »
(Jean-Paul Sartre, le Diable et le Bon Dieu)
(Jean-Paul Sartre, le Diable et le Bon Dieu)
anagramme
L'anagramme est un mot qui se décompose en syllabes et donne naissance à d'autres mots. « GÉNIE – naît de la neige, son nid »
(Michel Leiris)
(Michel Leiris)
anaphore/épiphore
L'anaphore consiste à répéter un mot plusieurs fois (au moins trois fois), en début de vers. L'épiphore est également une répétition, mais placée en fin de vers. Cela permet non seulement d’accentuer l'idée du poète, mais aussi de donner une certaine musicalité au poème. « Ceux qui n'ont inventé ni la poudre ni la boussole
Ceux qui n'ont jamais su dompter la vapeur ni l'électricité
Ceux qui n'ont exploré ni les mers ni le ciel
Mais ceux sans qui la terre ne serait pas la terre. »
(Aimé Césaire, Cahier d'un retour au pays natal)
Ceux qui n'ont jamais su dompter la vapeur ni l'électricité
Ceux qui n'ont exploré ni les mers ni le ciel
Mais ceux sans qui la terre ne serait pas la terre. »
(Aimé Césaire, Cahier d'un retour au pays natal)
antanaclase/diaphore
L'antanaclase ou diaphore consiste à utiliser et à rapprocher deux sens distincts d'un même mot. « Le coeur a ses raisons, que la raison ne connaît point. »
(Blaise Pascal, Pensées)
(Blaise Pascal, Pensées)
antiphrase
L'antiphrase consiste à utiliser un mot, une phrase ou une expression détournés de leur sens ordinaire pour signifier, par ironie ou par euphémisme, le contraire de ce que l'on dit. « Bon appétit, messieurs ! – Ô ministres intègres !
Conseillers vertueux ! voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison ! »
(Victor Hugo, Ruy Blas)
Conseillers vertueux ! voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison ! »
(Victor Hugo, Ruy Blas)
anastrophe
L'anastrophe est une inversion de l'ordre des mots d'une phrase classique. « D'amour mourir me font, belle Marquise, vos beaux yeux.
Ou bien :
Vos yeux beaux d'amour me font, belle Marquise, mourir.
Ou bien :
Mourir vos beaux yeux, belle Marquise, d'amour me font.
Ou bien :
Me font vos yeux beaux mourir, belle Marquise, d'amour. »
(Molière, le Bourgeois gentilhomme)
Ou bien :
Vos yeux beaux d'amour me font, belle Marquise, mourir.
Ou bien :
Mourir vos beaux yeux, belle Marquise, d'amour me font.
Ou bien :
Me font vos yeux beaux mourir, belle Marquise, d'amour. »
(Molière, le Bourgeois gentilhomme)
antithèse
L'antithèse consiste à rapprocher deux expressions de sens contraire. « Tout lui plaît et déplaît, tout le choque et l'oblige. »
(Nicolas Boileau, les Satires)
antonomase
L'antonomase est l'utilisation d'un nom propre en nom commun et inversement. « Ah ! je suis le plus grand Nicomède qui soit tombé de la Lune. » (Honoré de Balzac, Modeste Mignon) ; « Quel don Juan ! » [= quel séducteur !]
(Nicolas Boileau, les Satires)
antonomase
L'antonomase est l'utilisation d'un nom propre en nom commun et inversement. « Ah ! je suis le plus grand Nicomède qui soit tombé de la Lune. » (Honoré de Balzac, Modeste Mignon) ; « Quel don Juan ! » [= quel séducteur !]
apposition
L'apposition est un procédé qui met en parallèle deux termes sans mot de comparaison, grâce une virgule. « Les flots le long du bord glissent, vertes couleuvre […] ».
(Victor Hugo, « les Pauvres Gens », la Légende des siècles)
(Victor Hugo, « les Pauvres Gens », la Légende des siècles)
assonance
L'assonance est la répétition d'une ou plusieurs voyelles qui crée un effet sonore évocateur. « Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue et que j'aime et qui m'aime […] »
(Paul Verlaine, « Mon rêve familier », Poèmes saturnins)
D'une femme inconnue et que j'aime et qui m'aime […] »
(Paul Verlaine, « Mon rêve familier », Poèmes saturnins)
asyndète/polysyndète
L'asyndète consiste à supprimer les mots de liaison entre plusieurs termes ou propositions pour créer un effet rhétorique.
La polysyndète au contraire multiplie les mots de liaison sans aucune nécessité. « La charité est cette clef. - Cette inspiration prouve que j'ai rêvé ! » [asyndète] ;
« Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux – Et je l’ai trouvée amère. – Et je l'ai injuriée. » [polysyndète]
(Arthur Rimbaud, « Prologue », Une saison en enfer)
La polysyndète au contraire multiplie les mots de liaison sans aucune nécessité. « La charité est cette clef. - Cette inspiration prouve que j'ai rêvé ! » [asyndète] ;
« Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux – Et je l’ai trouvée amère. – Et je l'ai injuriée. » [polysyndète]
(Arthur Rimbaud, « Prologue », Une saison en enfer)
calembour
Le calembour est un jeu de mots qui consiste à employer des mots homophones et de sens différents à des fins humoristiques. « Les miroirs feraient mieux de réfléchir un peu avant de renvoyer notre image. »
(Jean Cocteau, Essai de critique indirecte)
(Jean Cocteau, Essai de critique indirecte)
chiasme
Le chiasme consiste à créer une symétrie syntaxique ou lexicale tout en inversant l'ordre des termes de la première partie dans la seconde, afin de mettre en valeur une opposition ou un parallèlisme. La structure du chiasme peut se lire ABBA : « Il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger » (Molière). « Des cadavres dessous et dessus des fantômes »
(Victor Hugo, « le Cimetière d'Eylau », la Légende des siècles)
(Victor Hugo, « le Cimetière d'Eylau », la Légende des siècles)
comparaison
La comparaison est un procédé qui met en parallèle deux termes au moyen d’une marque de comparaison (comme, tel, etc.). « La terre est bleue comme une orange »
(Paul Éluard, l'Amour la poésie)
(Paul Éluard, l'Amour la poésie)
contrepèterie
La contrepèterie consiste à inverser, le plus souvent avec humour, les lettres et/ou les syllabes de mots voisins, afin de reconstituer un nouvel ensemble de mots. « Il vaut mieux un tapis persan volé qu'un tapis volant percé. »
(René Goscinny, Astérix)
(René Goscinny, Astérix)
ellipse
L'ellipse est la suppression volontaire d'un mot grammaticalement nécessaire. « Je nommerai désert ce château que tu fus,
Nuit cette voix, absence ton visage »
(Yves Bonnefoy, « Vrai nom », Du mouvement et De l'immobilité de Douve)
Nuit cette voix, absence ton visage »
(Yves Bonnefoy, « Vrai nom », Du mouvement et De l'immobilité de Douve)
euphémisme
L'euphémisme consiste à remplacer un mot ou une expression désagréable, triste ou pouvant choquer par un mot ou une expression plus facile à entendre. « Elle a vécu [= elle est morte], Myrto, la jeune Tarentine. »
(André Chénier,« la Jeune Tarentine », les Bucoliques)
(André Chénier,« la Jeune Tarentine », les Bucoliques)
gradation
La gradation se caractérise par une énumération de termes selon une progression croissante (gradation ascendante) ou décroissante (gradation descendante). « C'est un roc !… C'est un pic !… C'est un cap !… Que dis-je, c'est un cap ?… C'est une péninsule ! »
(Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac)
(Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac)
hypallage
L'hypallage consiste à relier à certains mots d'une phrase ce qui conviendrait de se rattacher à d'autres mots de cette même phrase. « Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire. »
(Alphonse de Lamartine, « l'Automne », Méditations poétiques)
(Alphonse de Lamartine, « l'Automne », Méditations poétiques)
hyperbole
L'hyperbole consiste à exagérer la réalité d'une chose. « Les flots couverts de morts interrompent leur course,
et le fleuve sanglant remonte vers sa source. »
(Voltaire, la Henriade)
et le fleuve sanglant remonte vers sa source. »
(Voltaire, la Henriade)
interrogation oratoire
L'interrogation oratoire, ou fausse interrogation, donne une réponse dans la question posée. « Amants, heureux amants, voulez-vous voyager ?
Que ce soit aux rives prochaines. »
(Jean de La Fontaine, « les Deux Pigeons », Fables)
Que ce soit aux rives prochaines. »
(Jean de La Fontaine, « les Deux Pigeons », Fables)
litote
La litote consiste à atténuer la réalité d'une chose afin de l'exprimer d'une manière détournée. « Va, je ne te hais point »
(Pierre Corneille, le Cid)
(Pierre Corneille, le Cid)
métaphore
La métaphore est une comparaison elliptique (c’est-à-dire sans terme de comparaison). « Et tes mains feuilles de l’automne »
(Guillaume Apollinaire, « Marie », Alcools)
(Guillaume Apollinaire, « Marie », Alcools)
métonymie
La métonymie désigne quelque chose qui se trouve dans un rapport voisin avec ce que le mot signifie habituellement (on parle de contiguïté), c’est-à-dire :
le tout pour la partie (ameuter la ville = tous les habitants de la ville),
le contenant pour le contenu (boire un verre = le vin qu'il y a dans le verre),
la cause pour l'effet (aimer les gravures = aimer les dessins faits avec la technique de la gravure),
le symbole pour la réalité (la colombe = la paix), etc. « Rodrigue as-tu du cœur ? »
(Pierre Corneille, le Cid)
le tout pour la partie (ameuter la ville = tous les habitants de la ville),
le contenant pour le contenu (boire un verre = le vin qu'il y a dans le verre),
la cause pour l'effet (aimer les gravures = aimer les dessins faits avec la technique de la gravure),
le symbole pour la réalité (la colombe = la paix), etc. « Rodrigue as-tu du cœur ? »
(Pierre Corneille, le Cid)
mot-valise
Le mot-valise est un mot inventé par l'auteur et qui réunit deux mots comportant des sonorités voisines. Il exprime ainsi en un seul mot deux idées. « Proême [prose + poème] »
(Francis Ponge, Proêmes)
(Francis Ponge, Proêmes)
oxymore
L’oxymore est une figure qui relie deux termes contradictoires. « Implacable, et tombait sur cette blancheur sombre. »
(Victor Hugo, « le Parricide », la Légende des siècles)
(Victor Hugo, « le Parricide », la Légende des siècles)
palindrome
Le palindrome peut se lire de gauche à droite et de droite à gauche. « Ésope reste ici et se repose. »
(anonyme) parallélisme Le parallélisme consiste à construire syntaxiquement de la même manière deux, voire plusieurs, unités syntaxiques ou phrases. « Le sable atteint les épaules, le sable atteint le cou ; la face seule est visible maintenant. La bouche crie, le sable l'emplit ; silence. Les yeux regardent encore, le sable les ferme ; nuit. »
(Victor Hugo, les Misérables)
(anonyme) parallélisme Le parallélisme consiste à construire syntaxiquement de la même manière deux, voire plusieurs, unités syntaxiques ou phrases. « Le sable atteint les épaules, le sable atteint le cou ; la face seule est visible maintenant. La bouche crie, le sable l'emplit ; silence. Les yeux regardent encore, le sable les ferme ; nuit. »
(Victor Hugo, les Misérables)
paronomase
La paronomase consiste à rapprocher des paronymes, c'est-à-dire des mots aux sonorités proches et aux sens différents. Lingères légères
(Paul Éluard). périphrase La périphrase consiste à exprimer de manière détournée (souvent en plusieurs mots) quelque chose qui peut être dit de manière plus directe (souvent en un seul mot). « Vite, venez nous tendre ici dedans le conseiller des grâces. » [c'est-à-dire le miroir]
(Molière, les Précieuses ridicules)
(Paul Éluard). périphrase La périphrase consiste à exprimer de manière détournée (souvent en plusieurs mots) quelque chose qui peut être dit de manière plus directe (souvent en un seul mot). « Vite, venez nous tendre ici dedans le conseiller des grâces. » [c'est-à-dire le miroir]
(Molière, les Précieuses ridicules)
personnification
La personnification est une figure qui consiste à attribuer à quelque chose d'inanimé (la forêt dans l'exemple joint) des actions, des caractères ou des sentiments humains. « Près d'une maison de soleil et de cheveux blancs une forêt se découvre des facultés de tendresse et un esprit sceptique. »
(Benjamin Péret, « les Jeunes Filles torturées », le Grand Jeu)
(Benjamin Péret, « les Jeunes Filles torturées », le Grand Jeu)
pléonasme/tautologie
Le pléonasme est la répétition redondante de la même information dans un même énoncé, comme dans la phrase « Je monte en haut ».
La tautologie, proche du pléonasme, est également une formulation redondante qui est toujours vraie, mais qui n'apporte aucune réelle information (« soit il vient, soit il ne vient pas »). « Je l'ai vu, dis-je, vu de mes propres yeux vu, Ce qu'on appelle vu. »
(Molière, Tartuffe)
La tautologie, proche du pléonasme, est également une formulation redondante qui est toujours vraie, mais qui n'apporte aucune réelle information (« soit il vient, soit il ne vient pas »). « Je l'ai vu, dis-je, vu de mes propres yeux vu, Ce qu'on appelle vu. »
(Molière, Tartuffe)
prétérition
La prétérition consiste à dire quelque chose tout en annonçant que l'on ne va pas en parler. « Je ne vous dirai point qu'il commande au tonnerre, Qu'il fait enfler les mers, qu'il fait trembler la terre. »
(Pierre Corneille, l'Illusion comique) prosopopée La prosopopée consiste à faire parler des morts, des animaux ou des objets inanimés. « Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris ; J'unis un cœur de neige à la blancheur des cygnes ; Je hais le mouvement qui déplace les lignes, Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris. »
(Charles Baudelaire, « la Beauté », les Fleurs du mal)
(Pierre Corneille, l'Illusion comique) prosopopée La prosopopée consiste à faire parler des morts, des animaux ou des objets inanimés. « Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris ; J'unis un cœur de neige à la blancheur des cygnes ; Je hais le mouvement qui déplace les lignes, Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris. »
(Charles Baudelaire, « la Beauté », les Fleurs du mal)
répétition
La répétition consiste à reprendre le même mot ou la même phrase. L'anaphore, l'épiphore, l'antanaclase sont des variantes de la répétition, ainsi que le polyptote qui répète un même mot sous diverses formes grammaticales (aime, aimé, aimant, par exemple). « Oui je le lui rendrai, mais mourant, mais puni
Mais versant à ses yeux le sang qui m'a trahi. »
(Voltaire, la Henriade)
Mais versant à ses yeux le sang qui m'a trahi. »
(Voltaire, la Henriade)
syllepse
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La syllepse consiste en rhétorique à employer dans le même contexte un mot dans un sens propre et dans un sens figuré. En grammaire, il s'agit d'un accord fait selon le sens et non selon les règles.
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DORANTE. - Comment se porte-t-elle ?
MADAME JOURDAIN.- Elle se porte sur ses deux jambes. (Molière, le Bourgeois Gentilhomme) |
syncope
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La syncope consiste à supprimer une ou plusieurs lettres dans un mot. Proche, la crase élide plusieurs phonèmes, et contracte deux syllabes en une seule (Mame pour Madame, par exemple)
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« Ça, ptite mère, répondit Gabriel qui avait de la vitesse dans la repartie, c'est Barbouze, un parfum de chez Fior. »
(Raymond Queneau, Zazie dans le métro) |
synecdoque
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La synecdoque est une métonymie qui désigne un lien d'inclusion, c’est-à-dire la partie pour le tout : les voiles = les navires.
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« Enfin avec le flux nous fait voir trente voiles »
(Pierre Corneille, le Cid) |
zeugme (zeugma)
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Le zeugme associe deux termes de nature grammaticale distincte, en ne répétant pas le verbe ou l'adjectif commun pour le second terme.
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« Tout jeune Napoléon était très maigre
et officier d'artillerie plus tard il devint empereur alors il prit du ventre et beaucoup de pays. » (Jacques Prévert, « Composition française », Paroles) |
Professeur Jean Pierre ANTOINE